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mardi 18 février 2014

Mourir, la belle affaire d'Afredo Noriega

 
Mourir, la belle affaire d'Afredo Noriega
 
Broché: 256 pages
MA NOTE: 5/10
Éditeur : Ombres Noires
Parution : 23 octobre 2013
Description:

Arturo Fernandez, médecin légiste de Quito, superpose aux éléments d'une enquête les destins des individus condamnés à passer entre ses mains. Sur fond de ville déchirée par un relief chaotique, le premier polar équatorien publié en France, bat au rythme de vies qui s'entrecroisent.

Équateur, Quito, 2850 mètres d'altitude. Une Subaru est percutée par une Cherokee. Dans la Subaru, deux morts et une survivante, María del Carmen. A l'arrivée de la police, la jeune fille, encore sous le choc, promet à l'inspecteur Heriberto Gonzaga de l'épouser s'il retrouve les coupables. Mais à Quito, les accidents de la route sont légions et l'affaire est vite classée. Quelques mois plus tard, rongée par la culpabilité d'avoir survécu, María del Carmen se jette du haut d'une falaise. En découvrant son corps, Heriberto se souvient de sa promesse et reprend l'affaire. Il découvre que le dossier a été étouffé...

Tout en maniant le scalpel, Arturo Fernandez raconte l'histoire de María del Carmen et Heriberto, mais aussi celle des habitants anonymes d'une cité entourée de volcans, fragilement bâtie sur des collines sillonnées de ravins. L'enquête et tous ces récits peu à peu s'entrecroisent et construisent le tableau d une ville violente, indifférente, passive devant l'injustice sociale, le destin et l'acharnement de la nature. Un lieu où la mort est quotidienne et sans autres conséquences qu'intimes pour ceux qu'elle frappe.
 
Mon avis :  En lisant la quatrième de couverture je ne m'attendais pas du tout à ce genre de roman et c'est un peu déçue que je viens de terminer cette lecture. En effet je n'ai pas spécialement trouvé que ce roman était un thriller à l'état pur, je dirais plutôt que c'est un document noir sur la ville de Quito où il ne fait pas bon de déambuler les rues.

Du coté de l'histoire :
La mort est habituelle dans les quartiers de Quito, personne ne s'émeut des crimes  restés impunis. Des milliers de morts impunies et des blessés qui ne sauront jamais pourquoi ils se sont retrouvés dans l'état où ils sont dorénavant
Le narrateur de ce roman est Arturo Fernandez, il  est médecin légiste et voit passer sous ses scalpels de nombreux morts parfois accidentelles mais surtout des morts du aux règlements de compte. C'est avec une sorte de mélancolie  qu'il nous conte son quotidien et qu'il observe pour nous, cette foule anonyme de ce pays meurtrier  .  

Du coté écriture : J'ai été souvent déstabilisée par un nombre impressionnant de personnages qui n'ont semblent ils rien en commun et il faut attendre le dénouement pour enfin comprendre un peu plus de cette histoire. Même si ce coté je ne vois rien venir a pour habitude de me plaire vraiment là j'ai quand même eut énormément de mal et c'est dommage car le fond de ce récit est vraiment bien amené et construit.
Dommage que je n'ai pas réussi à accrocher à cette histoire.

En conclusion : Comme vous l'aurez compris je n'ai pas spécialement adhéré à ce roman malgré une richesse d'écriture certaine mais l'histoire en elle même m'a absolument pas convaincue du tout. Je pense quand même que ce livre plaira à bons nombres de lecteurs aimant les histoires très noires 
Je remercie La masse critique de Babelio et les éditions ombres noires pour cette découverte et ce partenariat qui malheureusement pour moi n'a pas eut l'effet escompté.
 
 Extraits:
Elle n'ouvre plus un journal, ne regarde plus la télévision, le monde se transforme en cette chose qu'il est , mais que peu de personnes admettent : une réalité mouvante, au gré des désirs de chacun, un mirage.

 
Il y a des noms comme ça qui apparaissent de la façon la plus insolite ; en Équateur, il y a un Semen de los Dioses ("Semence-des-Dieux") Hernandez, ainsi que quelques Leidi Di Benitez, sans parler des Tres a Cero ("Trois-à-zéro"), pour fêter la victoire du club Barcelona de Guayaquil contre l'équipe Emelec au cours de l'un de ces derbys dont nul ne se souvient plus aujourd'hui, ou encore des Lenin Estalin, Ernesto Fidel, Napoleon, Quénédi et Voltèr, écrits directement comme ça. L'ignorance et les convictions de tous ordres vont souvent de pair.


Il me semble étrange de me retrouver face à un policier en proie à des doutes métaphysiques, s'efforçant de se convaincre de la nécessité d'opérer un changement dans sa vie. Pauvre diable, aurait dit ma mère, celui-là, le seul changement qu'il puisse mériter c'est que sa femme l'échange contre un autre homme. 


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mardi 28 janvier 2014

L'homme qui a vu l'homme de Marin Ledun

 
L'homme qui a vu l'homme de Marin Ledun
 
Ma Note: 10/10
Broché: 464 pages
Éditeur : Ombres Noires

Parution : 15 janvier 2014 
 
Description :

 
Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s'abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d'un militant basque, Jokin Sasko, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n'est pas un cas isolé. La jeune Eztia, sœur du disparu, lui ouvre les portes d'un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l'ombre. Tandis que deux tueurs tentent d'étouffer la vérité, la vie d'Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom.

Un roman sous tension qui vibre des cris des familles de disparus et de la folie des hommes.
Mon avis : Je remercie tout d'abord les éditions ombres noires et Babelio pour ce partenariat qui m'a fait découvrir un excellent roman avec lequel j'ai passé un agréable moment de lecture et la plume d'un très bon auteur que je ne connaissais absolument pas.

L’homme qui a vu l’homme est inspiré de faits réels qui se sont déroulés au pays basque en 2009.

Du coté de l'histoire : Iban, journaliste à Lurrama, est cantonné à la rubrique des chiens écrasés jusqu'à ce jour de janvier 2009 où il est mandaté avec son collègue Marko Elizabe pour couvrir une conférence de presse. En effet, la famille du militant  Jokin Sasco vient de déposer plainte pour disparition inquiétante auprès du Parquet de Bayonne. Sasco est un ancien etarra incarcéré pendant dix ans pour avoir appartenu à un groupe terroriste et pour sa participation active à des actions violentes. Sa disparition coïncide avec plusieurs affaires d'enlèvements et de tortures sur des gamins de la kale borroka, qui n'ont suscité jusqu’alors aucune attention de la part des polices et journalistes. Jokin était-il un porte-valise ou avait-il trahi sa cause?
Ce roman est le récit d'une quête de la vérité, toute la vérité sur l'affaire Sasco. Celle de la sœur de la victime, qui se heurte au harcèlement des policiers et au nombreux silences de son frère Peio. Celle des hommes spécialisés dans les basses besognes qui cherchent à effacer leurs traces et découvrir avec certitude qui sait quoi. Et surtout celle  d'Iban et de
Elizabe  décidés à faire toute la lumière sur les enlèvements de ces militants. 
Du coté de l'écriture: Un polar superbement écrit qui relate sans faire dans le sensationnel des faits avérés exacts façon documentaire mais romancé à souhait pour emmener le lecteur dans l'univers et les bas fonds de cette guerre entre ETA et polices française  et espagnole. Ce livre est d'un réalisme saisissant qui nous transporte en même temps que ces personnages dans la quête de cette vérité, on ne lâche pas le livre avant la fin même si au final on ne découvre pas vraiment la vérité.
Un roman qui prend aux tripes et qui nous fait vraiment réfléchir sur les informations que l'on nous transmet dans la presse sur le démantèlement des réseaux terroristes ou les arrestations faites. Quelles tortures ou manquement aux droits constitutionnels se cachent derrière tout ceci ? Je ne connaissais pas l'écriture de Marin Ledun   et vraiment j'ai adoré, je vais me pencher plus sur les ouvrages qu'il a déjà publié .  
En conclusion : L’homme qui a vu l’homme est un roman envoûtant et  souvent même  choquant qui transporte le lecteur à vive allure dans cette histoire très noire. Je le recommande vivement aux personnes désireuses de connaître un peu plus les machinations de ces guerres entre police, justice et ETA et à tous les amateurs de bons polars.
Extraits: 
Une fois, deux fois, dix fois.
Ils enfilent, il déchire. Ils enfilent, il déchire. Et ainsi de suite jusqu’à ce que le chef lui mette un rouleau de sacs entre les mains pour lui signifier qu’ils en ont un stock. Leur petit jeu est sans fin.
A nouveau. Une fois. Deux. Dix.
Ils enfilent, il déchire. Ils enfilent. Il déchire. Jusqu’à épuisement. Ses bras tombent le long de son corps. Sa tête bascule sur le côté. Ses muscles sont mous. Ils le retiennent de justesse. Ils retirent le sac.
Ses yeux sont vitreux.
Crâne rasé ne respire plus.
C’est à leur tour de paniquer.
Les cinq hommes ôtent leurs cagoules à l’unisson et redeviennent ce qu’ils sont vraiment.
Le sale travail est terminé.
Ils sont aux petits soins. Ils pratiquent le bouche-à-bouche et le massage cardiaque. Leurs gestes sont précis et ordonnés. 
Fausses informations, préjugés, théorie du complot. Répétition, déformation, propagation. Eztia peut presque lire dans la tête des deux flics présents dans la pièce : la thèse qui fleurit sur les murs de Bayonne, celle de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu Jokin se faire enlever, n’est qu’une fable invérifiable.
Quelle est la part de réalité dans toute cette affaire? Quelle proportion d'imagination et de tromperie? Qui peut prétendre détenir la vérité et s'autoproclamer avocat ou bourreau?
Qui a tort et qui a raison?
 
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