Mauvais
Fils de Raphaële Frier
Broché:
96 pages
Éditeur : Talents Hauts Éditions
parution
: 27 aout 2015
Collection: Ego
7€00
Fils
unique, Ghislain a du mal à être ce que l'on attend de lui : un bon
élève, viril et surtout hétérosexuel. Devant ses résultats
médiocres au lycée, son père le pousse à se former au métier
d'électricien, un vrai métier d'homme. Après des journées à
cacher des fils et poser des prises, Ghislain passe ses soirées dans
des bars gays où il vit ses premières expériences sexuelles.
Lorsque son père s'en aperçoit, il le met à la porte. Un suspens
psychologique de bout en bout.
Mon
avis: J'adore
la collection Ego, une collection qui sous forme de petits récits
nous conte des histoires à chaque fois, émouvantes et pertinentes.
Cette fois-ci nous allons découvrir le récit de Ghislain, un jeune
homme de 18 ans qui se sait selon lui, pas comme les autres,
pourquoi n'est il pas attiré par les filles mais plutôt par les
garçons? cela serait si simple. Comment faire son coming-out auprès
de ses parents sans passer pour un dépravé? et surtout comment
vivre et s'accepter quand les autres ne le font pas? voilà autant de
questions que va aborder cette courte histoire.
Du
coté de l'histoire: Ghislain a 18 ans, il
n'est pas attiré par les filles mais plutôt par les garçons, alors
pour essayer de trouver l'amour, le jeune homme se rend dans un bar
Gays mais voilà que quelques jours plus tard ses parents apprennent
la vérité et son père le vire comme un mal propre de sa propre maison. Heureusement
grâce à la rencontre avec un garçon, Ghislain va tenter de se
reconstruire sans pour autant oublier ses parents. Arriveront-ils à
accepter leur fils tel qu'il est ou le fossé créer par
l’intolérance va t-il persister?
Du
coté de l'écriture: Comme tout égo qui se
respecte, le texte est extrêmement court mais tout y est, la plume
de l'auteure est simple, émouvante et percutante, ce court récit se
lit d'une traite, écrit à la première personne, nous sommes
transportés dans l'histoire, une histoire sombre sur l’intolérance
et l'homophobie avec un final qui nous laisse émue à la
limite des larmes.
En
conclusion: Quoi que très court, 96 pages ce livre
est complet, il aborde un sujet difficile, l'homophobie,
l’acceptation de soi et surtout des autres. La plume de l'auteure
est percutante et émouvante, nous sommes plongés dans le quotidien
de Ghislain et le mal être qu'il peut ressentir face à
l’intolérance et à la bêtise disons-le de ce pauvre père
homophobe. Un final émouvant mais qui ne laisse pas beaucoup
d'espoir de réconciliation et de tolérance.
Extraits:
« –
C’est bon. Tu peux rester. T’inquiète. Je m’en fous que tu
sois pédé, mais tu me cherches pas, c’est tout ! Je reste
sur place, reprenant mon souffle, soulagé mais encore honteux. –
C’est bon, arrête de flipper, je vais pas te bouffer !
Continue Mounir. Mais tu ne me branches plus, OK ? Faut que
t’ailles voir ailleurs pour ça. Il aurait pu me mettre une beigne,
me foutre dehors ou pire, se marrer. N’empêche, j’aime pas le
« ça » qu’il vient de prononcer. On dirait que j’ai
un truc dégueu ou malade sur moi. Quelque chose qu’on peut pas
nommer, qu’on préfère appeler « ça ». »
J'imagine
le carnage si je leur racontais que la femme de ma vie a une petite
barbe au menton, une voix plus grave que la mienne, pas de seins, pas
de rouge à lèvres et pas d'utérus surtout !
Papa, Maman, j'ai
un scoop, la femme de ma vie s'appelle Cédric...
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