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samedi 11 avril 2015

Ma tronche en slip de Vincent Cuvellier

Ma tronche en slip de Vincent Cuvellier

Broché: 288 pages
Éditeur : Éditions du Rouergue
Parution : 04 juin 2014
Collection : Rouergue Romans


 Benjamin aime bien qu'on le regarde.
Normal, il est le plus mignon de sa bande.
Franchement, il adore quand les filles lui tournent autour. Il pense même qu'à ça !
Quand il se fait repérer dans la rue par une agence de mannequins, il est super heureux qu'il se passe enfin quelque chose dans sa vie. Mais quand il se découvre en slip sur des affiches géantes près de son lycée, avec le slogan «Y en a qui sont bien dans leurs baskets. Moi, je suis bien dans mon slip !», c'est presque trop. Et si ça finissait par payer avec les filles ?

Mon avis:  j’avais découvert Vincent Cuvelier dans La fois où je suis devenu écrivain une belle autographie que j'avais beaucoup aimé, et Benjamin et ses copains je n'ai donc pas hésité à lire celui-ci malheureusement j'ai été déçue par le contenu de ce petit roman.

Du coté de l'histoire:  Benjamin, un jeune adolescent,  se fait repérer un jour  par une agence de mannequins afin de  poser dans des séances de publicité pour des slips. Attiré par l'argent, la gloire,  il accepte d'y participer  avec l'accord de ses parents. Cela va lui permettre de draguer les filles et de voyager.

Du coté de l'écriture:  Je n'ai pas aimé du tout ce roman, je l'ai trouvé dérangeant  . J'ai vraiment trouvé que ce roman ne montrait pas spécialement la bonne image de l'adolescent, même si je sais qu' à cet âge là beaucoup tourne autour des filles, la découverte du corps et notamment la masturbation, j'ai trouvé que le roman ne montrait en aucun cas une belle image car oui, la masturbation est omniprésente dans ce livre et notamment à toutes les pages. Alors s'est vrai qu'a cet âge là c'est une question majeur et existentielle des jeunes garçons mais là franchement trop c'est trop.  L'auteur parle comme parlerait un adolescent pour cet exercice de style c'est bien réussi malheureusement avec moi ( je suis trop vieille ) l'exercice n'est pas passé mais je pense qu'il convient parfaitement au public visé.

En conclusion: L'écriture de l'auteur est très bonne mais le style ne m'a pas convaincu, dommage car l'auteur a osé écrire ce que beaucoup n'aurait pas voulu faire.

 Extraits


 « j'en avais pas parlé à mes potes, ça sert à rien, ils sont cons, ils se seraient foutus de ma gueule » 

 «  Ma mère sourit. Ça l'amuse de voir mon père galérer avec les gonzesses, vu que quand ils étaient ensemble, il arrêtait pas de la tromper, et maintenant qu'il est célibataire, il arrive plus à s'en taper une... »

« Le lendemain, je suis avec Gorille, dans ma chambre, à bouffer des chips. Gorille, c'est un gros porc, il bouffe tout le temps, il joue aux jeux vidéos, il se lave  jamais et il est un peu con... mais c'est mon pote, j'y peux rien, c'est comme ça... »

 « Elle prend un bout de coton, le mouille avec sa langue et m'essuie le bord des lèvres. Ouah. C'est comme si elle me roulait une pelle, mais de loin. Franchement, faut qu'elle arrête, je vais péter mon slip »

Cette lecture fait partie de mon challenge Jeunesse/Young Adult [2014-2015]

 

mercredi 19 mars 2014

La fois où je suis devenu écrivain de Vincent Cuvellier


La fois où je suis devenu
écrivain de Vincent Cuvellier                             

MA NOTE: 8/10
Broché: 80 pages
Éditeur :  Éditions du Rouergue
Parution :10 mars 2012 
collection :DoAdo
 
« Je ne comprenais pas où j'allais, mais j'y allais.
Je savais juste que je vivais un des moments les
plus importants de ma vie.
Que ça y était, moi le nul, le redoublant, le presque
dernier de la classe, le 30e sur 31, j'avais réussi
quelque chose. »
À la fin de la troisième, Vincent Cuvellier est viré du
collège. Son adolescence, c'est des stages bidons,
des petits boulots, le chômage… mais aussi les filles
et la rage de s'en sortir. Il sait une chose : il adore
écrire et rêve de devenir écrivain. Alors il écrit, sans
se poser de questions. C'est comme ça qu'il publie
son premier roman. À 16 ans. Vingt-cinq ans plus
tard, il se souvient de ses débuts d'écrivain.
Un livre vrai qui claque fort !
 
Mon avis :  Voila une très jolie autobiographie de Vincent Cuvellier à la fois courte et sincère, on découvre les hauts et les bas de cet écrivain maintenant reconnu. Encore un superbe roman des éditions du Rouergue rempli d’authenticité

Du coté de l'histoire : c'est l'histoire d'un garçon un peu paumé, déscolarisé, qui se révèle à tous par un concours d'écriture.
Lui qui est toujours l'un des derniers de la classe, remporte un jour le premier prix littéraire .
Ce prix n'est que le début de son périple, en effet ce n'est pas un début où tout lui sourit, non il va devoir  affronter beaucoup d’obstacles pour être l'écrivain reconnu de maintenant. 
À chaque page l'auteur nous rappelle que pour se construire, il faut du temps. Rien n'est jamais gagné d'avance. Ce prix littéraire, c'est ce qu'il lui fallait pour prendre  confiance en lui et c'est ce qui va permettre à Vincent de tenir et de réussir.
 
Du coté de l’écriture : Elle est fluide, les mots sont pesés, j'ai vraiment passé un agréable moment de lecture avec ce jeune auteur, les pages défilent tantôt on y croit tantôt on y croit plus au rythme des aléas que rencontre Vincent Cuvellier, mais dans ce texte nous découvrons aussi un grand message d'espoir, pour tous les adolescents qui sont un peu perdus et qui ne savent pas comment aborder leur début de vie, ils vont découvrir qu'a force de ténacité et de confiance en soi et aux  autres parfois et bien ils pourront réussir ce qu'ils entreprendront.
 
En conclusion : Un court roman rempli de sincérité, touchant et émouvant dans lequel  on découvre un peu mieux cet auteur quarantenaire. Moi qui connais bien l'écriture de cet auteur à travers les livres plus jeunesse puisque j'ai lu la série: Émile à ma fille et que j'ai englouti le recueil d'histoires: Benjamin et ses copains, j'ai vraiment été ravie de découvrir cette autobiographie avec laquelle j'ai passé vraiment un excellent moment de lecture.
 
Extraits
 
« Surtout ce soir-là, j'ai compris qu'on pouvait se servir de la culture, de la poésie, de la littérature, des mots, pour humilier et mépriser les autres. Et c'est ce soir-là que j'ai décidé, autant que possible, de ne jamais le faire. »
 
« Un cri. Non. Deux cris. Même si j'ai tué ma mère, je sais que j'ai bien fait. C'était la loi du plus fort. J'ai gagné. Tiens, prends-toi ça dans la gueule. Ces lignes, tu vois, ce sont les premières que j'ai écrites et qui ont été publiées. J'avais 16 ans, et fallait pas m'emmerder. Aujourd'hui j'ai dépassé 40, et faut toujours pas m'emmerder. Mais aujourd'hui, je suis écrivain. Punaise, j'adore dire cette phrase. »
 
 
« L'école a été pour moi une longue et incompréhensible épreuve. Je n'ai jamais compris pourquoi j'y allais, pourquoi je devais m’asseoir avec tous ces gens que je ne connaissais pas, que je n'ai pas envie de connaître et d'apprendre des choses que je n'ai pas envie d'apprendre. J'avais l'impression qu'on voulait faire de moi un bon petit soldat, on voulait m’apprendre à obéir, mais que jamais on ne m'expliquait pourquoi je devais obéir. La cassure s’est faite très jeune, en CE2, où le maître nous appelait par nos noms de famille. «Cuvellier, au tableau.» C'est con, hein, mais à huit ans, j'avais envie qu'on appelle Vincent. Il me faisait peur, mais je devais le voir tous les jours. Pire : j'habitais en face de l'école. J'ai commencé à dégringoler. De bon élève, je suis descendu dans les profondeurs. Je n'étais pas dernier, j'étais avant-dernier. Le dernier, lui, a été dirigé un peu plus tard dans une institution spécialisée pour déficients mentaux. »
 
 
 
Cette lecture fait partie de mon challenge Jeunesse/Young Adult [2013-2014]