Un site Nommé désir de Lou Borgia

Un site Nommé désir de Lou Borgia 

 

Broché:   325 pages
Éditeur : La musardine
Parution : 14 mai 2015

15€00

" Un site nommé Désir... " C'est le nom que Lou a donné au site qu'elle a créé avec Adèle – DJ dans une boîte de filles – et Victoire – qui rêve de gloire sur les podiums –, afin de parler librement de sexe entre jeunes. Elles adoreraient pouvoir en vivre, mais pour cela il faut intéresser les publicitaires... Côté cœur, il y a l'amoureux que Lou a quitté et qui continue à la harceler. Mais aussi Miss Mojito, une jolie Cubaine qui brûle de lui faire découvrir les plaisirs entre filles. Et, surtout, le mystérieux internaute qui reproche à Lou de ne rien connaître au désir et qui lui lance un défi : remettre au goût du jour le concept de flirt. Le programme ? Flirter à mort sans jamais coucher. Jouer avec le désir par tous les bouts, en s'interdisant d'aller jusqu'à l'orgasme. Et ne pas tomber amoureux... À 26 ans, Lou a une imagination débordante et elle fantasme plus vite que son ombre. Quoi de plus excitant pour elle qu'un garçon qui joue à l'Homme Fatal, celui qu'on n'a pas le droit d'aimer ?

Mon Avis: Je tiens à remercier  Babelio et les éditions La Musardine pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une  Masse Critique, malheureusement j'ai été quelque peu déçue par le contenu de ce roman qui selon moi je pense méritait un peu plus de légèreté.

Du coté de l'histoire:
Trois amies, aussi différentes les unes que les autres, sont unies par la création de leur  site qu'elles ont nommé "Un site nommé désir", elles espèrent  le développer un maximum pour arriver à en vivre toutes les trois. C'est  Lou qui s'en occupe principalement pendant qu'Adèle mixe dans une boite lesbienne, que Victoire essaye de réussir une carrière dans la pub et qu'elle-même teste des sex toys pour gagner de quoi vivre. Les trois filles ont beaucoup d'idées différentes pour faire grandir leur site mais voilà qu'un nouvel internaute au pseudo de Ventadour vient lancer un défi à Lou sur son site. La jeune fille accepte car elle pense que ce défi va pouvoir ouvrir d'autres horizons à leur site et le faire connaitre davantage. Mais bien sure le petit jeu de séduction entre les deux protagonistes ne va pas vraiment se passer comme prévu et la jeune femme va se retrouver prise au piège de ses propres sentiments.

Du coté de l'écriture: La plume de l'auteure est agréable bourrée d'humour, même si j'ai eu beaucoup de mal à me mettre dans l'histoire que j'ai trouvé très éparpillée entre la vie assez compliquée des filles, le site  etc... Mais l'arrivée de Ventadour alias Tristan à mis pas mal de peps et d’intérêt au récit. j'ai alors beaucoup plus apprécié ma lecture et les pages se sont mises à défilées rapidement m'emportant dans l'histoire avec les personnages. J'ai trouvé tout de même pas mal de passages sans intérêt qui alourdissaient le texte et qui ne donnaient au récit rien de plus, ce que j'ai trouvé  un peu dommage franchement , la lecture de la moitié du livre aurait été beaucoup plus agréable sans ces petites choses un peu encombrantes. Il y a trop de choses de traitées dans ce livre que cela donne une lecture trop brouillon. Et cette fin malheureusement qui nous laisse franchement un gout d'inachevé, c'est vraiment dommage car je pense que cette lecture aurait été vraiment sympathique sans ces petites imperfections. 

En conclusion: Une lecture en demi teinte pour moi et je le regrette vraiment car le résumé et la couverture m'avaient vraiment beaucoup attirée. J'ai aimé l'histoire de fond, le défi, le site, les relations entre les copines, la relation entre Tristan et Lou  mais j'ai trouvé beaucoup trop cafouilleux tous ces détails qui pour moi ont alourdi  la lecture et qui ne servent à pas grand chose. Le vocabulaire est  assez trash aussi et quelques situations peuvent un peu choquer aussi donc je le conseille à un public averti uniquement. La fin nous laisse sur notre faim :) dommage, mais je suis certaine que beaucoup de lectrices apprécieront plus que moi.

Extraits: 

Victoire se retourne en écartant les pans de sa robe, genre pervers à la sortie de l’école, sauf que peu de pervers dévoileraient un corps aussi magnifique, des seins aussi ronds, une peau aussi douce.

— Si tu veux, on le fait.

— Depuis quand tu t’épiles complètement ? s’étonne Lou.

— Change pas de sujet.

— Je ne change pas de sujet, je suis sincèrement inquiète. Si Adèle savait ça, elle alerterait la fondation Nicolas-Hulot et elle aurait raison. Il faut tirer le signal d’alarme pour la survie des morpions. Tu te rends compte ? À chaque fille qui se rase la foufoune, c’est leur habitat naturel qui rétrécit, leur niche écologique qui fout le camp. L’espèce va finir par disparaître.

— Ils n’ont qu’à se rabattre sur les poils des mecs.

— Il y en a de plus en plus qui se rasent. Joris l’a fait une fois. J’ai eu le fou rire, ça l’a vexé.

 

— Je suppose que Lou vous a raconté le scoop du siècle…

Il se tourne vers elle. Elle comprend tout de suite de quoi il parle. Mais non, elle n’a pas raconté.

— C’est quoi ? demande Victoire.

— Tu ne leur as pas dit ?

Lou secoue la tête, désolée. Du coup, Alex est piégé. Il ne tenait à en parler que parce qu’il croyait que toutes les filles savaient déjà et chuchotaient derrière son dos.

— Trop tard, mon pote, le harcèle Victoire. Maintenant, tu dois tout dire.

Alex hésite encore. Lou prend sa défense.

— Ce n’est un scoop que pour lui. Je suis sûre que c’est arrivé même à Freddy Sirocco, euh… je veux dire à…

Elle se sent la langue pâteuse. La bouffe tarde à arriver et elle a trop bu.

— On a compris, la presse Victoire. À Fredo Le Rocky. Donc, il n’a pas bandé, c’est ça ?

— Quand j’ai voulu lui faire le moulage. Il a eu une panne. Voilà.

Victoire hausse les épaules.

— Même une Black et Decker a ses vapeurs. J’espère que tu ne vas pas m’accuser de publicité mensongère, Lou. Je t’assure ce n’était jamais arrivé avec moi.

Kenza attrape la Queue et la brandit à bout de bras. Ses doigts n’en font pas le tour.

— Oui, dit-elle, mais si ça a fini par donner ça… c’est que la panne n’a pas duré.

— Je l’ai aidé un peu, admet Lou.

 

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