Principal de collège ou imam de la république ?par Bernard Ravet
Broché:
240 pages
Éditeur
: Kero
Collection:
Kero Document
16€95
Quinze
années durant, Bernard Ravet s’est tu. Parce que son statut de
principal de collège le lui imposait – le devoir de réserve du
fonctionnaire. Parce que, dans les collèges de ZEP classés «
Violence » qu’il dirigeait, les journées étaient rythmées
par une alternance du grave et de l’urgent qui ne laissaient pas
une seconde à l’introspection. Mais aussi pour ne pas
craquer.
Aujourd’hui à la retraite, il s’est décidé à parler. À raconter sa vie, qui est celle de tout le personnel envoyé dans ces établissements ghetto. La violence. La montée du religieux. Les familles au mieux absentes, au pire fracassées. L’hypocrisie et le clientélisme des politiques. L’immense solitude des personnels de direction et des enseignants qui ressentent un profond sentiment d’abandon par leur hiérarchie.
Une vie qui tient de celle du commissaire de police, du directeur d’ONG pédagogique et, de plus en plus, face à la montée du religieux, d’imam de la république. Avec, pourtant, chevillée au corps, la conviction qu’il est encore possible d’agir pour que des élèves otages de leur environnement échappent à cette fatalité.
Aujourd’hui à la retraite, il s’est décidé à parler. À raconter sa vie, qui est celle de tout le personnel envoyé dans ces établissements ghetto. La violence. La montée du religieux. Les familles au mieux absentes, au pire fracassées. L’hypocrisie et le clientélisme des politiques. L’immense solitude des personnels de direction et des enseignants qui ressentent un profond sentiment d’abandon par leur hiérarchie.
Une vie qui tient de celle du commissaire de police, du directeur d’ONG pédagogique et, de plus en plus, face à la montée du religieux, d’imam de la république. Avec, pourtant, chevillée au corps, la conviction qu’il est encore possible d’agir pour que des élèves otages de leur environnement échappent à cette fatalité.
Mon
avis : Je remercie tout d'abord les éditions Kero
et la plateforme NetGalley pour l'envoi de ce roman dans le cadre
d'un partenariat. Dès que j'ai vu la parution de ce document, j'ai
tout de suite eu envie de le découvrir, travaillant moi même dans
un collège depuis déjà quelques années, j'étais curieuse de lire
ce que Bernard Ravet avait écrit et j'avoue que j'ai été
hallucinée et extrêmement touchée par son témoignage. Travaillant
dans un établissement de province relativement calme et même si on
s’aperçoit progressivement du changement des mentalités des
élèves et familles depuis quelques années je peux me considérer
comme privilégiée car tout ce que raconte Bernard Ravet est à
notre échelle beaucoup plus modéré et j'avoue qu’heureusement
car ce qu'à enduré ce principal est franchement déstabilisant et
je lui porte mon chapeau pour son dévouement au cours de toutes ses
années de fonction.
Du
coté de l'histoire: Nous rencontrons Bernard
Ravet, Principal de collèges dans les bas quartiers de Marseille, il
va avec une certaine ironie et une extrême bienveillance nous
raconter son parcours professionnelle et les nombreuses embuches
qu'il a pu découvrir lors de sa vie qu'il a complètement dévouée
à son travail et aux enfants qui sont passés dans ses
établissements.
Du
coté de l'écriture: J'ai tout simplement adoré
la plume de cet auteur et les points qu'il a pu aborder dans ce
livre, entre ses débuts assez chaotiques d'un petit garçon
dyslexique qui rêve d’être instituteur et qui grâce à sa
persévérance et à sa volonté a gravit avec brio tous les échelons
de la vie en devenant comme il le voulait cet instituteur puis ce
principal de collège dévoué pour ses élèves affrontant avec
obstination toutes les embuches, la violence et cette montée du
fanatisme religieux aux abords et dans ses établissements considérés
comme difficiles. Cet homme qui a tout fait pour défendre les
valeurs de la République et de ses enseignements et qui a été
laissé pour compte par l’état et l'éducation nationale. Toujours
habité par cet envie de défendre les valeurs de l'enseignement et
toujours avec cette hargne à insuffler le droit chemin à ces
enfants souvent perdus . Très bel hommage également à tous ses
collègues enseignants et ceux de la vie scolaire qui se sont battus
à ses cotés durant toutes ses années. J'ai été j'avoue vraiment
émue par ce que je viens de lire, toutes ses choses cachées qui
doivent restées secrètes mais que nous vivons à petite ou grande
échelle et cette volonté de cet homme m'a complètement touchée.
Un livre coup de poing qui j'espère pourra faire bouger les choses (
même si je suis très loin d'y croire).
En
conclusion: C'est un excellent document que je
viens de lire, un livre qui révèle beaucoup de choses et surtout
qui montre la volonté de cet homme à essayer de faire bouger les
choses, à tenter d'aider tous ses enfants défavorisés qui sont
passés dans ses établissements, à lutter contre cette montée
incessante de la violence. Cet homme qui s'est battu cœur et âme
pour l'institution à laquelle il croit mais qui malheureusement a
été complètement laissé pour compte par l’État, heureusement
aidé par les policiers qui ont été pour lui d'un secours
exemplaire et entouré par une poignée d'enseignants qui comme lui
ont cru aux valeurs de cette république et de ses enseignements .
Un
livre coup de poing, coup de gueule je dirais même qui montre avec
justesse et authenticité les dessous de l'enseignement.
Je
vous le conseille vraiment et je lui met un coup de cœur pour le
contenu de ce livre mais aussi pour toute cette vie que Bernard Ravet
a passé au service des enfants et de leur famille, pour cette
dévotion sans faille, son obstination et cette bienveillance, pour
ce que à quoi il a cru et il s'est battu pendant tant d'années en
espérant vraiment que ces révélations feront peut être bouger les
choses du coté de l'Éducation Nationale.
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