samedi 8 août 2015

Tiré à quatre épingles de Pascal Marmet

Tiré à quatre épingles de Pascal Marmet

Broché:  270 pages
Éditeur : Michalon


Parution : 21 mai 2015
Collection: Roman Policier
  18€00
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Parmi les milliers de voyageurs, Laurent erre seul dans le hall de la gare de Lyon, l'air paumé. Il vient de rater son CAP boulangerie et sa mère l'a mis dehors. Samy, escroc à la grande gueule, le repère rapidement. Il a bien l'intention de profiter de la naïveté de ce gamin aux chaussures vertes et l'entraîne dans un cambriolage. L'appartement dans lequel ils pénètrent est une sorte d'antichambre du musée des Arts premiers et regorge de trésors africains. Mais ils tombent nez à nez avec la propriétaire et collectionneuse. Comme elle s'est blessée en tombant dans les escaliers, ils lui viennent en aide avant de s'enfuir. Pourtant, quelques heures plus tard, elle est retrouvée morte, abattue de cinq balles tirées à bout portant. Le commandant Chanel, chargé de l'enquête, s'enfonce alors dans l'étrange passé de cette victime, épouse d'un ex-préfet assassiné quai de Conti peu de temps auparavant. Un polar haletant sur fond de sorcellerie qui nous dévoile les coulisses de la gare de Lyon et nous ouvre les portes du célèbre 36 quai des Orfèvres.

Mon avis: Je tiens avant de commencer cette chronique, remercier chaleureusement  Pascal Marmet, l'auteur de m'avoir contacté et envoyé son dernier ouvrage. Je ne suis pas spécialement roman policier ni sorcellerie  mais en découvrant la quatrième de couverture j'ai su que ce livre me plairait et découvrir un auteur que je ne connaissais pas avant m'a conforté dans mon envie de découvrir ce livre. Je peux vous dire qu'après la fermeture de tiré à quatre épingles, je suis totalement ravie de ce partenariat car j'ai adoré cette histoire.

Du coté de l'histoire: 
_Samy, est  un petit escroc, alors qu'il traîne  gare de Lyon, il repère Laurent, un jeune un peu paumé. avec de belles paroles et un peu de champagne, il le convainc de l'aider dans un cambriolage dans un appartement rupin de Paris. Mais tout ne va pas se passer comme Samy l'avait pensé, Forcer la porte de l' appartement a été très facile mais en rentrant à l'intérieur, ils  se retrouvent face à la belle propriétaire, étalée à terre après une chute dans ses escaliers deux jours auparavant. Le jeune Laurent, pas méchant pour un sou va aider la jeune femme  avant de prendre la fuite emmenant avec eux le joli butin qu'ils viennent de dérober. Au 36 quai des orfèvres, c'est l'instant des départs, Le commandant Chanel est chargé de faire un discours pour un collègue qui s'en va à la retraite, la petite fête est vite abrégée et celui-ci est nommé sur une bien étrange affaire de meurtres en effet,  La femme d'un ancien préfet de police vient d’être retrouvée dans son appartement avec trois balles dans le corps. Une histoire assez étrange puisque six mois auparavant, c'est son époux qui avait été tué par balle sur les quais en pleine nuit. Commence alors pour le bougon Chanel et son équipe une étrange enquête dans laquelle s'entremêlent beaucoup d'affaires dans un décor africain et sur fond de sorcellerie.


Du coté de l'écriture: J'ai tout simplement adoré la plume de Pascal Marmet, dès le début du livre nous sommes transportés dans un décor surprenant, d'abord l’appartement, rempli de statuettes africaines est peu banal, nous découvrons le dessous du 36 quai des orfèvres, nous arpentons les gares de la Capitale en faisant un détour par  le musée du quai Branly... Nous voyageons dans Paris auprès d'un commandant de brigade, bourru mais fort attachant. L'histoire est très bien ficelée, le suspens et les rebondissements nous tiennent en haleine du début à la fin. Même les personnages secondaires ne sont pas en reste et apportent chacun quelque chose à cette drôle d'histoire. Tout est réuni pour que nous passions un très bon moment de lecture.  Les pages se tournent rapidement, et j'ai adoré mener cette enquête auprès de Chanel, parce que dans ce roman nous ne sommes pas simple lecteur, nous partageons tellement l'univers que l'auteur nous décrit que je me suis surprise à nombreuses reprises à essayer de devancer le commandant dans son affaire, ce qui prouve qu'on s'immerge facilement dans l'histoire.

En conclusion: C'est un excellent polar que je viens de terminer, Pascal Marmet nous fait vivre littéralement son enquête, dès le début nous sommes happés dans son univers grâce à cette faculté qu'à l'auteur à nous décrire si justement les lieux et le ressenti de ses personnages. J'ai adoré ma lecture et je la conseille à tous les amateurs de très bons policiers. Seul bémol: la couverture, elle est bien en adéquation avec le roman mais qu'est-ce qu'elle est moche, juste pour ça dans une librairie, j'aurais même pas pensé à tourner l'ouvrage pour lire le résumé et c'est bien dommage.  
Roman et auteur à découvrir absolument 

Extraits: 

 Qu'ils soient soporifiques ou percutants, le commandant Chanel abhorrait les discours. Il préférait le murmure des aveux et le bruit intense de la respiration du présumé coupable.

Samy lui caressa la tête et dit d'une voix peinée: " t'es un brave môme même si j'aime pas tes pompes vertes trop voyantes" 
-Pas grave!  t'es mon copain. Alors on fait quoi comme jeu maintenant? Et si on jouait au loup?
-J'ai bien mieux à t'offrir Lolo! On se choisit un immeuble bien rupin, on attend qu'un proprio en sorte,on coince avec élégance la lourde avec un panard et on se la joue à pic-et-pic-et-colégram pour choisir entre l'escalier A, B, C....
 
Laurent sursauta. La propriétaire du vaste appartement encombré d'objets peu ordinaires se réveilla en hurlant de douleur. Il y avait urgence. Pris de panique, il secoua ses deux mains comme s'il voulait s'envoler. Que devait il faire de cette  incroyable découverte planquée dans le bureau?

Constat: Cette femme conservatrice était une sans humour, une assoiffée de protocoles et de cérémonies. Son langage serait donc respectueux de la distance qu'elle imposait, voire procédural et hautement courtois. 
 Pour accéder au site de Pascal Marmet cliquez sur sa photo
http://www.pascalmarmet.com/



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