Panic de Lauren Oliver

Panic de Lauren Oliver

Broché: 368 pages

Éditeur : Hachette Black Moon 

Parution :  11 juin 2014

Collection:Black Moon 

18€00

 

 

« Les règles de Panic sont simples. Tout le monde peut participer. Mais il n’y aura qu’un seul vainqueur. » Carp, une petite ville minable de l’État de New York. Chaque été, tous ceux qui viennent de terminer le lycée peuvent participer à « Panic », une succession d’épreuves plus dangereuses les unes que les autres. L’enjeu est de taille : une cagnotte de plus de cinquante mille dollars. Personne ne sait qui a inventé ce jeu, ni qui en fixe les règles. Cet été, Heather entre dans la compétition par dépit amoureux, Elle pourrait, si elle gagne, quitter le mobile-home sordide où elle vit avec une mère paumée et droguée, et emmener avec elle sa sœur, Lily. Dodge, lui, a une autre raison de participer au Jeu de la Peur : venger sa sœur, qui a fini dans un fauteuil roulant, après une épreuve d’une précédente session de Panic. Manipulations, trahisons, révélations : cet été sera celui de tous les dangers.

Mon avis: Voilà un an que ce livre était dans ma PAL, j'avais un peu peur de ce que cela pouvait donner, j'ai bien aimé même si parfois je me suis un peu ennuyée.

Du coté de l'histoire:

Comme chaque été à Carp, se déroule, Panic, le jeu de toutes les terreurs, que rien n’arrête. Les candidats inscrits doivent remporter des épreuves basées exclusivement sur la peur, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un seul. Le gagnant se voit recevoir une belle cagnotte, c’est ce qui motive la jeune Heather, elle pourra ainsi quitter sa petite vie minable avec Lily sa sœur et partir loin de leur mère. Mais chaque participant à des intentions différentes, Dodge quant à lui, s’est inscrit dans le seul but de venger sa sœur qui à cause de ce jeu, est dorénavant clouée sur un fauteuil roulant. Ces deux personnages qui se connaissent bien dans la vie sont entourés également de deux autres copains, Bishop, le meilleur ami d’Heather, Ils ont une relation très fusionnelle et ce dernier ferait tout pour sa meilleure amie. Puis nous avons Nat, une jeune femme qui tente par tous les moyens d' attirer l’attention à elle, enchaînant les conquêtes avec  les garçons, pas sure d'elle, elle ne montre pas forcément le meilleur d’elle mais pourtant elle est assez sympathique. Tous les quatre vont participer plus ou moins à ce terrible jeu mais lequel des quatre va ressortir gagnant...

Du coté de l'écriture: Après Délirium que j'avais pas aimé, j'ai voulu retenter de découvrir la plume de Lauren Oliver, et ce coup-ci même si je n'ai pas spécialement accroché avec les personnages, j'ai quand même beaucoup plus aimé la plume de cette auteure.
L’écriture de l’auteure est assez fluide malgré quelques longueurs au tout début du roman, ensuite  on est vite projeté dans l'intrigue. Je regrette cependant  que la narration soit externe car j’ai  vraiment eu beaucoup de mal à apprécier les personnages et à me mettre à fond dans l'histoire. Mais ce que j'ai apprécié c'est le message que fait passer Lauren Oliver dans son intrigue, elle nous pousse vraiment à réfléchir sur nos peurs et nous amène à nous interroger sur notre limite pour les dépasser. l'histoire en elle même est vraiment sympathique mais il m'a manqué je pense un peu de profondeur pour que j'arrive à l’apprécier réellement.

En conclusion: L'histoire en elle même est assez sympathique, la plume de l'auteure est agréable et addictive et le message qu'elle veut nous faire passer n'est pas banal, par contre j'ai été vraiment gênée par cette narration externe à l'histoire ce qui m'a pas mal bloquée sur l'appréciation des personnages, c'est dommage car je pense que l'ensemble aurait pu être totalement différent avec une narration autre. J'ai tout de même passé un très bon moment de lecture avec pas mal de frissons.

Extraits: 

Le froid la traversait tel un flot violent, effervescent. Elle avait l’impression que son short en jean avait été lesté de pierres. Une chance que ces années à braver les courants pour battre Bishop à la course aient fait de Heather Nill une bonne nageuse.

L’eau était un tissu de corps qui se tortillaient, se débattaient et éclaboussaient – participants ayant déjà sauté et spectateurs pénétrant dans l’eau tout habillés, avec canettes de bière et joints à la main. Un son rythmé lui parvenait de loin, un tambourinement discret, et elle se laissa porter par lui – sans réfléchir, sans avoir peur.

La peur : voilà ce qui était au cœur de Panic.

Dodge se tenait toujours dos à elle. Le vent avait fait tomber une culotte par terre et il gardait les yeux rivés dessus. Une culotte couvrante avec un imprimé fraises décoloré. Juste à côté, sur un seau retourné, se trouvaient deux brosses à dents et un tube de dentifrice presque entièrement replié. Plusieurs paires de chaussures s’alignaient nettement dans la terre. Il s’était demandé depuis combien de temps elles campaient là.

— Promis, avait-il assuré sans bouger.

Et il tiendrait parole. C’était une autre des raisons pour lesquelles il aimait les secrets : ils liaient les gens entre eux…

— Combien de temps penses-tu pouvoir tenir ? l’interrogea-t-il.

— Le temps nécessaire pour gagner.

Il étudia son visage si sérieux, si déterminé, et connut un brusque élan de joie. De compréhension. Oui, il s’agissait bien de ça ; Heather et lui se comprenaient.

— Je t’aime bien, Heather. Tu es une chic fille.

Elle l’observa brièvement, comme pour vérifier qu’il ne se moquait pas d’elle. Puis elle lui sourit.

— Je te retourne le compliment, Dodge.

Nat les rejoignit, munie d’une bouteille d’alcool.

Les tigres se trouvaient à moins de trois mètres de Nat. Encore deux foulées et ils l’auraient rejointe. Heather pouvait les voir respirer, goûter l’air, remuer leurs moustaches. Nat s’était mise à pleurer. Pourtant elle restait parfaitement immobile, bien droite. Peut-être avait-elle trop peur pour bouger. Peut-être leurs yeux, ces immenses trous noirs, l’avaient-ils pétrifiée…

— Huit secondes !

Soudain, l’un des tigres frémit ; Heather le vit contracter un muscle et elle sut qu’il s’apprêtait à bondir, elle le sentit. Il allait plaquer Natalie à terre, la réduire en pièces et ils assisteraient tous, impuissants, au massacre. Au moment où elle voulut lui dire de courir, sans y parvenir tant la terreur lui engluait la gorge, Nat s’élança. Quelqu’un d’autre lui avait-il crié de le faire ? Il y eut du bruit soudain – des hurlements –, Nat ressortit de l’enclos et claqua la porte. Elle s’adossa contre celle-ci en sanglotant.

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