mercredi 26 février 2014

Anka de Guillaume Guéraud

Anka de Guillaume Guéraud

MA NOTE: 6/10


Broché: 112  pages
Éditeur :  Éditions du Rouergue
Parution :11 janvier 2012
Collection :DoAdo noir 

  Description:
 Marco tire la langue devant ses devoirs de géométrie quand deux agents de police lui annoncent abruptement la mort de sa mère. Il encaisse. Sauf que, moins de cinq minutes plus tard, sa mère rentre à la maison...
Ce n'est pas une erreur, ni une histoire de fantôme, c'est juste l'histoire d'un oubli. Anka, vingt-neuf ans, est morte en plein jour dans un parc et personne ne s'en souvient. Marco va combler le vide de sa propre existence en cherchant les traces de cette inconnue. C'est juste l'histoire d'un rapprochement. Entre un adolescent vivant sans repères et une femme morte sans attaches.
 
Mon avis : Un livre très dur qui traite sans détour de la violence, l'indifférence , du mépris et de la solitude.
 
Du coté de l'histoire : Nous suivons Marco, un jeune lycéen qui après les révélations de ses parents sur le mariage blanc de son père une dizaine d'années  auparavant va tout faire pour découvrir qui était cette jeune femme retrouvée morte seule sur un banc d'un parc. 

Du coté de l'écriture : C'est avec un style concis et percutant que Guillaume Guéraud déploie avec brio la palette de la violence. Celle de l'indifférence, du mépris, de la solitude, des secrets. L'obsession de Marco pour Anka, sa quête pour donner du sens à l'incompréhension du monde qui l'entoure, tenter d'expliquer cette situation absurde afin de pouvoir avancer. C' est un roman court mais efficace. Les chapitres se succèdent, alternant les journées et le parcours que fait Marco sur les traces de son obsession et  les  courts flashbacks à la troisième personne qui nous précipitent dans la vie dévastée d’Anka.
 
En conclusion : Anka, est un roman qui dérange, où la violence monte par crescendo pour une apothéose finale. Des bouts éparpillés de la vie d'Anka et les pensées de Marco s'entrechoquent dans ce roman où la réalité a un goût amer et l'illusion n'a pas sa place. 

Extraits:
Par curiosité, peut-être, histoire de voir, ou juste l'envie de mettre les pieds là où il ne fallait pas, avec mon esprit tordu qui me poussait toujours à gueuler quand le silence s'imposait ou à toucher les clôtures électriques pour vérifier si elles étaient branchées, ou alors c'est la simple idée de faire une connerie qui m'a attiré. 
 On reste calmes et le monde continue de tourner en nous martelant ses leçons à apprendre et ses horaires à respecter, on joue juste parfois avec des allumettes ou on renverse des poubelles pour se défouler, c'est tout, on ne fait pas cramer la ville, non, on reste sages et tranquilles, alors que la plupart des gens ont envie de tout faire sauter, on le sait, c'est là et c'est évident.
C'est peut-être la trouille qui nous retient.
 
Cette lecture fait partie de mon challenge Jeunesse/Young Adult [2013-2014]

  
 
 
 

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