vendredi 7 août 2015

Une fille parfaite de Mary Kubica

Une fille parfaite de Mary Kubica 

Broché:   400 pages
Éditeur : Mosaic
Parution : 29 avril 2015

Collection: Mosaic 
  19€90


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« Je la suis depuis plusieurs jours. Je sais où elle fait ses courses, où elle travaille. Je ne connais pas la couleur de ses yeux, l’intensité de son regard quand elle a peur. Mais je le saurai bientôt. »

Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu’elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett, jeune héritière d’une des familles les plus en vue de Chicago, accepte de le suivre jusqu’à chez lui. Sans savoir qu’elle a commis une grave erreur. Et qu’après ce soir-là rien, jamais, ne sera plus comme avant.

Avec
Une fille parfaite, Mary Kubica mène un récit à trois voix fondé sur une construction incroyablement précise et ingénieuse. Sans jamais le déflorer, l’auteur confère profondeur et intensité au mystère qui entoure le kidnapping de Mia ― jusqu’à la révélation finale qui fait voler en éclats les apparences et donne toute son ampleur à cette histoire bouleversante.

Mon avis: J'ai lu ce livre dans le cadre de mon challenge Book-Jar, il m'a été sélectionné par ma puce, j'avais déjà envie de lire ce roman c'est donc avec un immense plaisir que je l'ai lu et dévoré. Je ne vous en dirais pas trop pour ne pas spoiler et ne pas vous gâcher cette lecture qui est vraiment géniale, un thriller psychologique qui nous tient en haleine du début à la fin et qui m'a scotchée au final.

Du coté de l'histoire:   Mia habite seule, plus très proche de sa famille, elle ne leur donne pas énormément de nouvelles à part l'échange de quelques mails de-ci de-là avec sa maman. Sa famille est riche, son père est un juge renommé et sa mère ne travaille pas, attendant chaque jour le retour de ce mari à la personnalité très autoritaire. Un jour de septembre, juste avant ses 25 ans, Mia se fait kidnappée par Colin, un jeune marginal. Elle est retenue prisonnière par Colin dans une cabane au fin fond des bois, et plus les jours passent, plus l'hiver s'installe. Dans cette cabane sans commodité il commence à y faire très froid et la jeune femme en souffre énormément.  Colin nous apparaît dès le début comme un tortionnaire très compliqué, qui ne sait pas trop où va le mener cette histoire, qui lui échappe de plus en plus. Dès le début du livre, nous savons que la jeune femme est revenue parmi les siens saine et sauve mais amnésique. Nous allons donc suivre son histoire à travers les yeux de son ravisseur Colin, de Gabe, l’enquêteur de ce rapt, chargé de retrouver la jeune femme et des yeux de sa maman Eve. Tout au long de ce roman, les chapitres avant et après se succèdent jusqu'au dénouement spectaculaire de cette histoire. Nous allons jamais avoir durant cette période, l'avis ou le ressenti de Mia qui reste spectatrice de ce qui lui arrive.
 
Du coté de l'écriture: Moi, là je dis un grand bravo à Mary Kubica, sa plume est extraordinaire, addictive, angoissante, surprenante du début à la fin avec un final à en couper le souffle. La construction de ce roman  est vraiment atypique avec l'alternance des époques avant-après et des trois narrateurs laissant en simple spectatrice, Mia, ce qui donne encore davantage de suspens dans ce roman. Dès le début j'ai été complètement happée dans l'histoire, tantôt auprès du ravisseur, tantôt auprès de l’enquêteur et parfois auprès de cette maman. Cette enquête est remplie de suspens psychologique, le rythme est infernal et la pression inimaginable. Le roman se lit très rapidement, on tombe sans mal dans les pièges que l'auteure nous tend, dans les fausses pistes qu'elle nous sème tout au long de l'histoire et dans les révélations qu'on était loin d'imaginer. Et puis arrive l'heure du final et tout ce qu'on a pu entrevoir, deviner ou simplement envisager, tombe à l'eau! Bam comme ça en un seul chapitre on se rend compte qu'on s'est fait avoir du début à la fin, nous laissant scotché en bien mauvais enquêteur que nous somme:)  

En conclusion:  Comme vous l'aurez deviné j'ai adoré ce roman, j'ai aimé suivre l'évolution de l’enquête, j'ai aimé découvrir les différentes personnalités des personnages et je me suis faite avoir du début à la fin et c'est  ça que je trouve complètement génial , j'ai été bernée par l'écriture de l'auteure et le suspens du roman. Elle a réussi à  me faire tenir en haleine durant tout le roman pour qu'au final je me rendre compte que j'étais dès le début dans l'erreur. Ce premier roman prouve la richesse et la grande qualité de la plume de  Mary Kubica  que je suivrais sans hésitation si elle décide de poursuivre dans l'écriture, une auteure à découvrir rapidement.

Extraits:  

Rien de bien compliqué. J’ai payé un type pour qu’il reste à son travail un peu plus longtemps que prévu. J’ai suivi la fille jusqu’au bar et me suis assis à un endroit d’où je pouvais l’observer sans être vu. J’ai attendu le coup de téléphone et quand elle a compris qu’il lui avait posé un lapin, j’ai fait mon approche.
Je ne sais pas grand-chose sur elle. J’ai vu une photo. Une photo floue d’elle sortant du métro, prise depuis une voiture garée à quelques mètres de là. Une dizaine de personnes séparent le photographe de la fille, si bien que quelqu’un avait pris la peine d’encercler son visage au stylo rouge. La cible. Au dos du cliché, les mots « Mia Dennett » et une adresse. On me l’a donnée il y a près d’une semaine. Je n’ai encore jamais fait un truc pareil. Quelques larcins. Du harcèlement. Jamais encore de kidnapping. Mais j’ai besoin d’argent.
 
Près de cinquante pour cent des viols ne sont jamais déclarés parce que la victime est persuadée que tout est sa faute. Si seulement elle n'était pas entrée dans tel ou tel bar ; si seulement elle n'avait pas parlé à tel ou tel inconnu ; si seulement elle n'avait pas porté une tenue aussi provocante.
 
A ce moment-là, nous prenons conscience que nous devrions faire attention à ce que nous demandons.
Je n’ai encore jamais entendu un cri comme celui qui monte de la gorge de ma fille, un gémissement rappelant celui d’un animal blessé et mourant. Mia tombe à genoux au milieu de la pièce. Elle hurle et crie dans un langage incompréhensible. Elle sanglote avec une violence dont je ne l’aurais jamais crue capable.
Je ne peux retenir mes larmes devant ce spectacle.

Ce n'est pas Mia qui choisit, c'est son subconscient ou son inconscient ou quelque chose comme cela. Il repousse les souvenirs douloureux pour les mettre hors d'atteinte. Ce n'est pas une décision qu'elle a prise. C'est le moyen qu'a choisi son corps pour l'aider à affronter cette épreuve, à supporter tout cela."
 
cette lecture fait partie de mon challenge de l'été 
Cette lecture fait partie de mon challenge je vide ma PAL  



1 commentaire:

  1. J'ai été convaincue également par l'auteure et je suivrais avec attention ses prochaines sorties !

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