On s'est juste embrassés d' Isabelle Pandazopoulos
MA NOTE: 8/10 |
Broché: 160 pages
Éditeur : Gallimard jeunesseParution : 18 juin 2009
Collection: Scripto
Description :
Aïcha a quinze ans. Elle vit seule avec une mère fragile qui refuse de
lui parler de ses origines, et surtout, de son père. Le silence et la
solitude de sa mère l'étouffent. Mais heureusement, elle peut se
réfugier chez son amie Sabrina qui vit au coeur de la cité d'en face.
Jusqu'au soir où Aïcha embrasse Walid, le frère de Sabrina, qui se vante
d'avoir obtenu d'elle bien plus qu'un baiser. Ce que tout le monde
croit volontiers, à commencer par Sabrina qui l'insulte dans la cour du
collège dans un quartier où on ne plaisante pas avec la « réputation »
des filles. Comment faire face à une rumeur ? N'ayant que sa sincérité
pour elle, blessée, exclue, Aïcha se met à sécher les cours, tente une
fugue, part en vrille...
Mon avis : Encore une petite pépite des éditions Gallimard dans la collection Scripto
Du coté de l’histoire : Nous suivons Aïcha 15 ans,une jeune fille issue de l’immigration, tellement bien intégrée qu’elle n’est pas musulmane, ne parle pas arabe et du coup ne sait pas trop d’où elle vient d’autant que sa mère, refuse de lui parler de son père qui est parti lorsqu’elle avait huit ans. La solitude et les silences de sa mère dépressive l’étouffent et la poussent à mentir, à inventer des histoires. Heureusement, il y a Sabrina sa meilleure amie chez qui elle a l’impression d’avoir une famille. Mais sa vie bascule le jour où elle apprend que Walid, le grand frère de cette dernière, dont elle est secrètement amoureuse et qu’elle a embrassé un soir, se vante d’avoir obtenu beaucoup plus d’elle. Et sa parole à lui vaut bien plus que celle d’une menteuse. Rejetée par presque tous, incomprise, elle commence à sécher les cours et finit par fuguer. Grâce à l’aide de Koto, son ami fidèle, elle arrivera à découvrir le secret de sa mère et reprendra ainsi goût à la vie.
Du coté de l'écriture : L'écriture de l'auteur est fluide, pas une minute on s’arrête dans notre lecture et on ne perd jamais le fil de l'histoire tellement elle nous transporte. Les mots sont crus, souvent durs comme la réalité que vie notre héroine mais ils sont toujours bien pensés et pesés. Dès les premières lignes, on est happé par l'écriture dynamique et le ton "franc parlé" de l'auteur qui met des mots qui sonnent justes dans la bouche de sa jeune héroïne qui n'en est que plus touchante et attachante. Isabelle Pandazopoulos nous enveloppe dans un torrent d’émotions telles que le mal-être, la souffrance, la tristesse, et puis, au plus profond de ce tumulte, l’envie de vivre remonte à la surface petit à petit, tout doucement.
En conclusion : Comme vous l'aurez devinez, j'ai beaucoup aimé ce livre, ce ne sera pas un coup de cœur car il m'a manqué quelque chose que je ne saurais dire mais j'ai adoré tout de même cette histoire à la fois triste mais rempli d'espoir. J'ai été sincèrement très touchée par cette histoire, je ne m'attendais pas à tant de dureté en le commençant mais même si c'était triste, même si ce n'est pas un roman pour se faire plaisir, c'est un roman à lire car il nous en apprend, sur la vie et sur le courage. Un premier roman très fort et un auteur à découvrir absolument
Extrait :
Mon avis : Encore une petite pépite des éditions Gallimard dans la collection Scripto
Du coté de l’histoire : Nous suivons Aïcha 15 ans,une jeune fille issue de l’immigration, tellement bien intégrée qu’elle n’est pas musulmane, ne parle pas arabe et du coup ne sait pas trop d’où elle vient d’autant que sa mère, refuse de lui parler de son père qui est parti lorsqu’elle avait huit ans. La solitude et les silences de sa mère dépressive l’étouffent et la poussent à mentir, à inventer des histoires. Heureusement, il y a Sabrina sa meilleure amie chez qui elle a l’impression d’avoir une famille. Mais sa vie bascule le jour où elle apprend que Walid, le grand frère de cette dernière, dont elle est secrètement amoureuse et qu’elle a embrassé un soir, se vante d’avoir obtenu beaucoup plus d’elle. Et sa parole à lui vaut bien plus que celle d’une menteuse. Rejetée par presque tous, incomprise, elle commence à sécher les cours et finit par fuguer. Grâce à l’aide de Koto, son ami fidèle, elle arrivera à découvrir le secret de sa mère et reprendra ainsi goût à la vie.
Du coté de l'écriture : L'écriture de l'auteur est fluide, pas une minute on s’arrête dans notre lecture et on ne perd jamais le fil de l'histoire tellement elle nous transporte. Les mots sont crus, souvent durs comme la réalité que vie notre héroine mais ils sont toujours bien pensés et pesés. Dès les premières lignes, on est happé par l'écriture dynamique et le ton "franc parlé" de l'auteur qui met des mots qui sonnent justes dans la bouche de sa jeune héroïne qui n'en est que plus touchante et attachante. Isabelle Pandazopoulos nous enveloppe dans un torrent d’émotions telles que le mal-être, la souffrance, la tristesse, et puis, au plus profond de ce tumulte, l’envie de vivre remonte à la surface petit à petit, tout doucement.
En conclusion : Comme vous l'aurez devinez, j'ai beaucoup aimé ce livre, ce ne sera pas un coup de cœur car il m'a manqué quelque chose que je ne saurais dire mais j'ai adoré tout de même cette histoire à la fois triste mais rempli d'espoir. J'ai été sincèrement très touchée par cette histoire, je ne m'attendais pas à tant de dureté en le commençant mais même si c'était triste, même si ce n'est pas un roman pour se faire plaisir, c'est un roman à lire car il nous en apprend, sur la vie et sur le courage. Un premier roman très fort et un auteur à découvrir absolument
Extrait :
Elle a hurlé :
- T'es qu'une pute Aïcha, t'es qu'une sale pute !
Et elle m'a craché dessus. J'avais plus le choix. "Pute", c'est la pire des humiliations. Mon arrêt de mort dans la cité. Et la cité, ça comptait plus que tout. Ca venait avant ma mère. Ou juste après.
Je l'ai poussée en arrière. Elle a crié, surprise, elle n'avais pas vu le coup venir, elle est revenue à la charge et on a commencé à se battre, collées l'une contre l'autre, à taper, taper, taper pour se faire mal...
Parfois quand il se mettait à pleuvoir je me réfugiais dans la bibliothèque, à Saint Blaise. La dame me connaissait, je venais depuis toujours, même si je n’avais jamais pris de carte. Ma mère détestait me voir lire, alors j’évitais qu’elle le sache. C’était comme une maladie honteuse, comme le plaisir que l’on se donne à soi même, ou les larmes, je faisais ça en cachette.
L'air froid dehors te saisit, tu te raidis, tu cours un peu, riant, tu entends ta voix, tu arrêtes de courir, essoufflée, tu te retrouve sur un pont, a regarder les lignes de chemin de fer, tu peux partir ou rester là, tu as le choix, c'est ta vie, tu te dis, je suis libre, je suis là, je suis vivante. Et tu recommences a marcher. Ta vie commence dans cette certitude là.
Cette lecture fait partie de mon challenge Jeunesse/Young Adult [2013-2014]
tu me donnes vraiment envie de le sortir rapidement de ma PAL ^^
RépondreSupprimerun thème intéressant et original ! une belle idée de lecture
RépondreSupprimer