Broché:
100 pages
Éditeur
: Actes Sud Junior
Parution
: 12 janvier 2009
Collection : Actes
Sud Junior
Description :
Au
rebond "Quand je suis sorti du gymnase, il faisait beau. Le
soleil tapait fort. Mon cœur aussi. Des rouages s'étaient
enclenchés dans mon cerveau et j'avais commencé à gamberger.
Qu'est-ce qu'on est censé faire quand un camarade s'évapore ?
Qu'est-ce qu'on est censé faire quand un copain coupe tout contact,
du jour au lendemain ? " Forcer le destin. " C'est ma mère
qui a prononcé ces mots-là, le soir même, après m'avoir cuisiné
sur mon silence."
Mon avis : Encore une superbe lecture que je viens de terminer, un livre saisissant et la plume de Jean-Philippe Blondel que j'adore toujours autant
Du coté de l'histoire : Alex et Christian ne viennent pas du même milieu mais ils sont
potes liés par la même passion pour le basket. Alex, le narrateur de l'histoire vit
seul avec sa mère dans un quartier populaire et
Christian est issu d'un milieu beaucoup plus aisé. Du jour au lendemain, Christian
ne vient plus au lycée, ne répond pas au téléphone et ne donne plus signe de vie. Alors, Alex s'imagine qu'avec la chance que son copain a, il est parti en vacances dans des îles lointaines en famille, sauf que leur entraîneur commun lui apprend un jour, qu'il a aperçu
Christian au supermarché du coin...
En colère et se sentant trahi, Alex décide d'aller directement
chez Christian et ce qu'il découvre est loin de ce qu'il imaginait.
Du coté de l'écriture : Comme vous l'avez déjà compris si vous suivez mes lectures, je suis une fan inconditionnelle des œuvres de Jean-Philippe Blondel et c'est avec un réel plaisir que j'ai découvert cette nouvelle histoire avec toujours cette plume fluide et agréable que j’apprécie.
Dans ce livre, l'auteur explore à nouveau la
force des liens d'amitié, la vraie celle où on s'entraide, où on se
bouscule, où on provoque pour le bien de l'autre.
L'auteur montre avec justesse l'évolution de cette amitié entre Alex
et Christian. Il aborde aussi très justement les relations familiales, l'auteur nous parle aussi de la dépression, mais avec des mots justes qui ne sont jamais glauques et toujours très réalistes.
En conclusion : J'ai eu un réel coup de cœur pour ce livre qui se lit très vite, de part son coté haletant mais aussi parce qu’il est court en pages mais tellement aboutie que l'on ressort de cette lecture sans goût d'inachevé. Une très belle histoire d'amitié et d'entraide que je garderais au fond de ma mémoire bien longtemps je pense.
Extraits :
« D’abord, il y a le souffle. Le souffle et les battements du cœur dans les oreilles. Le bruit sourd et répétitif, la ligne basse d’un morceau de rock, un rythme lancinant. Et puis le souffle, oui. Juste le souffle. Détaché. Couvrant les autres sons. Couvrant le son mat de la balle qui rebondit sur le parquet. Même celui des baskets qui crissent au gré des déplacements des joueurs. Celui des appels mi-angoissés, mi-énervés de mes coéquipiers et de l’entraîneur, sur le banc, au bord du terrain. Je n’entends que mon souffle. Je ne ressens que la balle. Elle va et vient. Elle passe de ma main au sol, elle heurte le parquet et puis revient me caresser la paume. C’est un mouvement qui m’hypnotise. C’est un mouvement qui me berce. Je sens aussi les gouttes de sueur dans mon dos et sur mes tempes. Je déteste être en sueur. La seule exception, c’est ici, dans le gymnase, le mercredi et le samedi après-midi, lors des matchs de basket. Le souffle, le bruit de la balle, le cœur qui tambourine, je cherche des yeux mes partenaires. Je suis comme hors de moi. Je ne sais pas vraiment comment l’expliquer. C’est comme si je me détachais de mon corps et que j’intégrais un autre espace. Je ne souffre pas de douleurs dans les jambes, ni de celles qui devraient me vriller les épaules après le choc de tout à l’heure. Je suis là, les deux pieds arrimés au sol et le corps pourtant presque aérien, je maîtrise la balle, le temps et l’espace, et les autres patientent, ils attendent de savoir qui sera choisi. »"Au bout d'une demi-heure, nous formons une équipe. Peut-être pas une famille, parce que deux demi-familles, ça ne recrée jamais une vraie famille-surtout quand il n'y a pas de père. Mais une équipe, oui. Et une équipe, mine de rien, c'est sans doute plus solide qu'une famille. Plus solide, parce que plus solidaire
Cette lecture fait partie de mon challenge Jeunesse/Young Adult [2013-2014]
Tentatrice , encore un que je note.
RépondreSupprimerhihi j'aime jouer la tentatrice :) bisous
SupprimerIl me donne envie aussi celui-là! J'ai fini "Blog" du même auteur, j'aime beaucoup son style.
RépondreSupprimertu vas adoré bisous
SupprimerEncore de belles réceptions pour toi cette semaine ! Bonnes lectures.
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