jeudi 30 juillet 2015

Toute entière ( trilogie italienne Tome3) d'Irène Cao



Toute entière ( trilogie italienne Tome3) d'Irène Cao
 Broché: 327 pages
Éditeur : JC Lattès
Parution :  30 avril 2014
Collection :  Romans étrangers
14€00


amazon.fr
 Avancer sans amour et sans attaches, à l'abri des sentiments et de leurs effets dévastateurs : ainsi entend vivre Elena. Depuis qu'elle a renoncé à sa passion absolue pour Leonardo et à la stabilité de son histoire avec Filippo, elle est devenue une autre femme. Elle multiplie les sorties et les amants, joue avec le feu, cherche par tous les moyens à remplir le vide dévorant qui la hante. À Rome, elle ne peut compter que sur Paola, sa collègue un peu râleuse, et Martino, le timide étudiant qui ne cache pas son faible pour elle. Eux seuls se souviennent de celle qu'elle était avant de se perdre complètement.
Un jour, pourtant, tout s'arrête : Elena a un grave accident. Lorsqu'elle se réveille à l'hôpital, elle trouve Leonardo à son chevet... Afin de la sauver d'elle-même, il décide de l'emmener sur son île natale de Stromboli. Mais ni l'un ni l'autre ne s'attend à ce que leur réserve le destin.

Mon avis: Comme convenu voici l'ultime tome de cette trilogie et donc mon dernier avis dessus qui sera comme les deux précédents une très belle découverte et une excellente lecture.

Du coté de l'histoire:  
Elena n'est plus que l'ombre d'elle même depuis les révélations que Leonardo lui a faites. Durant ces mois où elle ne fait que survivre, elle enchaîne les rencontres d'un soir pour tenter d' oublier cet amour perdu, elle essaie de combler en vivant de débauche, le manque de l'homme qu'elle aime. Des relations insignifiantes qui ne lui apportent vraiment rien à part de plus en plus de tristesse. Dans toutes ses conquêtes elle n'arrive  même pas à percevoir le simple plaisir physique. Ce comportement qui ne lui ressemble en rien va lui apporter beaucoup de soucis: elle va se disputer  avec  ses amis et perdre son travail qu'elle aimait par dessus tout. Un jour, elle va être victime d'un accident qui va l'emmener à l’hôpital mais surtout il va ramener Leonardo vers elle. Il va alors lui proposer de venir passer sa convalescence avec lui à Sromboli, l'île dans laquelle il a passer toute son enfance. Mais après tout ce qui s'est passé entre eux, les mois de naufrage pour la jeune femme et toutes les interrogations qui se sont immiscées dans le couple, Nombreuses questions se posent maintenant après leurs retrouvailles, peuvent ils tout oublier, recommencer à vivre et  à s'aimer, peuvent ils simplement redécouvrir le bonheur d’être ensemble ?  

Du coté de l'écriture: Comme les tomes précédents, Irène Cao met l'Italie à l'honneur en nous faisant découvrir cette fois-ci Stomboli, son volcan et ses merveilleux paysages, j'ai vraiment aimé une fois de plus la descrition de l'environnement. Les personnages bien que blessés sont toujours aussi attachants et j'ai adoré voir Elena évoluée. L'histoire bien sur est prévisible mais cela ne gâche en rien la qualité de cette trilogie et de cet ultime tome. La plume de l'auteure est franchement addictive, agréable, rien de vraiment osées dans les scènes, tout ce que j'apprécie est réuni pour que je passe un excellent moment livresque.

En conclusion : J'ai adoré ce tome, peut être un peu moins que le premier, normal puisqu'il y a pas spécialement de découverte dedans mais j'ai tout de même vraiment aimé cet ultime volet et en le refermant je pense ne pas me tromper en disant que cette trilogie est vraiment exceptionnelle. 

J'ai découvert la plume d'Irène Cao et j'ai adoré la douceur qu'il s'en dégage, malgré quelques scènes un peu osées tout est fait dans la délicatesse. Les descriptions des lieux sont juste magnifiques, j'avais par moment l'impression de les voir, de sentir la chaleur de ce volcan en éruption  et de me coucher face à la mer, un régal. 

Extraits: 


Cet homme est mon nouvel amant. Je le connais depuis quelques heures à peine. Tout ce que je sais, c’est qu’il s’appelle Giulio, qu’il vient de Milan et qu’il est acteur. Ou, plus exactement, qu’il aimerait le devenir. Nous nous sommes rencontrés – façon de dire – au Goa, une boîte où je passe mes vendredis soir – je suis une habituée, désormais. Il m’a repérée dès que j’ai mis les pieds sur le dance floor, et il m’a collée toute la soirée. Nous avons dansé jusqu’à l’épuisement. Nous nous sommes lancés dans un petit jeu très explicite et terriblement érotique : il frottait son corps contre le mien, je m’amusais à l’allumer. Voir ses copines lancer des regards envieux et méprisants ne m’a pas donné envie d’arrêter. Au contraire.
« Ça te dit qu’on se casse ? » a fini par me demander Giulio. Et me voilà ici, dans la chambre 405 de l’hôtel Duca d’Alba. Et c’est la maison de production du film, un polar où Giulio joue un petit rôle, qui régale.
 


Où suis-je ? Comment suis-je arrivée là ? Mes paupières pèsent une tonne. Mâchoire ankylosée et bouche sèche. J’ai toutes les peines du monde à ouvrir les yeux. C’est le pire réveil de ma vie.
Une faible lumière filtre à travers la fenêtre. Nous sommes peut-être en fin d’après-midi, mais de quel jour ? J’ai l’impression d’avoir dormi pendant des mois… Je suis comme dans un autre monde, à mi-chemin entre le rêve et la réalité. Tout un tas d’images s’agitent dans mon esprit : des gens qui vont et viennent sans cesse autour de moi, des murmures, des ombres, la voix de mon père, ma mère en pleurs… et puis, pardessus, le parfum de Leonardo, qui s’est évadé je ne sais comment de la prison de mes souvenirs, où je l’avais pourtant bien enfermé avant de jeter la clé. Je suis peut-être tombée dans le coma, ou alors j’ai eu des hallucinations. Et pourtant, je ne me suis pas droguée…
 
— Le volcan, il est toujours comme ça ?
— Iddu ? sourit-il en le désignant du menton. Ici, c’est comme ça qu’on l’appelle. À Stromboli, c’est lui qui commande, mais c’est un bon géant.
— Pour tout te dire, il me fiche un peu la trouille.
C’est la vérité : de ce volcan irradient une telle énergie, une telle puissance qu’on se sent impuissants et désarmés face à lui.
Leonardo me caresse le visage pour me rassurer :
— Regarde, me fait-il en pointant l’index vers le ciel, il nous souhaite la bienvenue. Toute cette fumée, c’est sa façon à lui de nous dire bonjour. Il fait ça grosso modo toutes les heures. Il tousse, si tu veux, histoire de nous rappeler qu’il est là, même s’il ne fait pas de bruit.
— Bon…
Je lève un sourcil d’un air circonspect. Pas très convaincant, tout ça…
— Fais-moi confiance, quand tu auras appris à le connaître, tu finiras par l’aimer.
 

Même si je désirais Leonardo de toutes mes forces, je me rends compte que jouir à nouveau ne sera pas si facile. Mon rythme cardiaque s'accélère, mon corps tressaute, mais je n'arrive pas à retrouver ce plaisir profond que j'ai perdu depuis si longtemps.
- Laisse-moi faire, Elena. Ne pense à rien...
J'essaie, mais je n'y arrive pas. Je suis bloquée, piégée à l'intérieur d'un corps et d'une âme que je ne parviens pas à faire vibrer comme je voudrais. Je garde encore un fond de douleur qui n'a jamais lâché mon cœur et qui me torture encore plus que ma jambe, une souffrance qui asphyxie mes sens et m'empêche de venir.
cette lecture fait partie de mon challenge de l'été 


cette lecture fait partie de mon challenge je t'aime moi non plus

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire