samedi 15 mars 2014

Un vent de Cendres de Sandrine Collette

Un vent de Cendres de Sandrine Collette

MA NOTE: 8/10
 
 
Broché: 272 pages
Éditeur :  Denoël
Parution : 13 février 2014
Collection :Sueurs Froides
 
Description: 
 Des années plus tôt, un accident l'a défiguré. Depuis, il vit reclus dans sa grande maison. Jusqu'au jour où surgit Camille... Malo a un mauvais pressentiment. Depuis leur arrivée au domaine de Vaux pour faire les vendanges, Octave, le maître des lieux, regarde sa sœur Camille d'un œil insistant. Le jeune homme voudrait quitter l'endroit au plus vite, partir loin de cette angoisse qui ne le lâche plus. Camille trouve ses inquiétudes ridicules, mais Malo n'en démord pas. L'étrange fascination d'Octave pour Camille, pour ses cheveux d'un blond presque blanc, le met mal à l'aise. Camille, elle, oscille entre attirance et répulsion envers cet homme autrefois séduisant, au visage lacéré par une vieille blessure. Ils se disputent et, le troisième jour, Malo n'est plus là. Personne ne semble s'en soucier, hormis Camille qui veut retrouver son frère à tout prix. Mais leur reste-t-il une chance de sortir vivants de ce domaine, ou le piège est-il déjà refermé ?

Mon avis :  Je remercie tout d'abord les éditions Denoël et la masse critique de babelio pour l'envoi de ce roman qui dans l'ensemble m'a bien plu même si certains points m'ont un peu gênée.
 
Du coté de l'histoire : Malo et Camille deux frères et sœurs sont venus  en Champagne pour faire les vendanges chez Andreas et Octave, les deux propriétaires des vignes. Ces deux frères ont vécus plusieurs années auparavant, un tragique accident défigurant Octave et rendant fou Andréas. Depuis, ces deux derniers vivent reclus dans leur immense propriété.
A peine arrivée, Malo n'apprécie pas la manière dont Octave regarde avec insistance sa sœur. Celle-ci semble particulièrement attirée par Octave sans pouvoir vraiment l'expliquer. Un jour une altercation éclate entre les deux hommes, malheureusement, le lendemain Malo ne réapparaît pas pour vendanger. Alors que Camille s'inquiète de sa disparition si soudaine, tout le monde croit que le jeune homme est reparti chez lui. Commence alors pour la jeune fille, des heures d'angoisse et de recherches pour retrouver son frère et savoir la vérité.

Du coté de l'écriture: Je ne connaissais pas l'écriture de Sandrine collette et c'est une agréable surprise que cette lecture, en effet le ton noir est donné dès la rencontre entre Camille et Octave  et s’amplifie insidieusement au fil des pages, l'ambiance est lourde voir insoutenable par moment. l'angoisse va nous prendre au fond de nous même et ne va plus nous  lâcher jusqu'à la fin du roman.  Et quelle fin mon dieu ! Je n'ai absolument rien vu venir! Comment peut on arriver à une fin pareille ? Je crois qu'au plus profond de moi même cela m'a dérangée voir bien gênée, cette fin quelle horreur ! Un peu trop gore je pense pour moi mais cela n'enlève rien au talent d'écriture et à l’histoire en elle même...

En conclusion : Un genre « la belle et la bête » version gore,  une histoire sans pitié, un thriller psychologique incroyable, ce ne sera pas un coup de cœur pour cette fin qui m'a passablement dérangée mais cela restera un excellent moment de lecture.

Extraits :  

  Envoûtée par l’attraction qu’exercent les monstres et qui fait qu’on ne peut pas s’empêcher de les regarder, ni de croire qu’ils pourraient se transformer en princes et être sauvés.
 
  Une sorte de nausée le raidit. Le début de la colère. A l'intérieur ça sature, et sa gorge se noue de ne pas laisser sortir les insultes. Ce n'est pas tant le mépris qu'il a de ces gens, il le sait : c'est une vieille jalousie haineuse qui le charcute du dedans à les croire tous heureux, et même si ce n'est pas vrai, si certains sont au bout du rouleau, ils font semblant et rient aux éclats, la tête haute, ils font semblant et ça ne se voit pas. Au fond de lui, Octave n'a que violence et chagrin à présenter. Son visage ne ment pas, défait, livide. 

 Pourtant il ne faut pas, il ne faut pas et ça ne se fait pas. Ce n'est pas tellement ce qui le gêne d'ailleurs, il s'en moque éperdument, des règles , des normes ; mais c'est que s'il commence, il ne s'arrêtera plus. Comme les chiens qui tuent une fois prennent le goût du sang : une seule fois suffit.

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3 commentaires:

  1. Encore un titre qui m'a l'air bien. Merci pour la découverte .

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  2. Oui comme je l'ai dit aussi, c'est "la belle et la bête" version noire! J'ai bcp aimé le personnage de Octave néanmoins

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  3. Mhhh, tu m'intrigues, et pas qu'un peu ! Je l'avais déjà repéré dans ton C'est lundi... Et la malgré l'absence de coup de coeur, je pense que je vais tenter :)

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